Malgré certaines critiques formulées contre une certaine inefficacité de la MONUSCO par les autorités congolaises, les partenaires nationaux et internationaux, tous plaident pour son maintien. Le reproche qui revient souvent est que cette mission n’a pas réussi à enrayer, malgré les moyens dont elle dispose, la crise à l’origine de l’instabilité qui perdure en RDCongo.
Tel est le cas du CEPADHO ( Centre d’Etudes pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme). Dans un communiqué daté du 03 avril 2017, signé à Beni par son Coordonnateur-Directeur Exécutif, maître Omar Kavota déclare que le CEPADHO a suivi avec une très grande attention l’adoption vendredi 31 mars 2017 de la résolution 2348 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, prolongeant d’une nouvelle année le mandat de la MONUSCO en RDCongo.
Cette organisation rappelle qu’on est à la 18ème année de la Mission des Nations Unies pour le maintien de la paix au Congo avec un bilan qu’il estime non satisfaisant en ce qui concerne la protection des civils. Le CEPADHO, poursuit le communiqué, qui n’était pas du tout opposé au renouvellement du mandat de la MONUSCO attendait du Conseil de Sécurité de l’ONU la reconfiguration de ses forces afin qu’elles relèvent les défis. Cette association exprime sa déception de voir que le Conseil de Sécurité n’ait pas envisagé la reconfiguration qualitative des forces de la MONUCO alors que le contexte sur le terrain l’exige.
A ce sujet précisément, le CEPADHO souhaitait que le Conseil de Sécurité envisage le retrait " de tout ou de la grande partie " des contingents autres que ceux de la Brigade d’Intervention(FIB), en les remplaçant par des Unités Spécialisées, adaptées à la guerre assymétrique, au terrorisme. L’Association de maître Kavota espérait une réforme des Forces de la MONUSCO devant accroître la capacité de la Brigade d’Intervention dont le travail est selon lui, au moins remarquable sur le terrain.
S’agissant de la mission de faciliter la mise en oeuvre de l’Accord du 31 décembre 2016, une autre priorité assignée par la nouvelle Résolution à la MONUSCO, le CEPADHO invite le chef de cette mission en RDCongo à une action diplomatique auprès la Majorité Présidentielle et de l’opposition afin de trouver un compromis.
Et pour sortir le pays de l’impasse ou d’une sorte de tutelle de l’ONU, le CEPADHO encourage le chef de l’Etat congolais à couronner le travail de la CENCO en engageant la nation vers des élections apaisées.
Posted by Faustin Mbusa
GLPIC, Advocacy Officer