Neufs associations des jeunes congolais pro-démocratie, dont les plus actives sont la LUCHA(Lutte pour le Changement) et Filimbi,ont signé le vendredi 09 juin,un communiqué appelant la communauté internationale à sanctionner directement le président Kabila qu’ils accusent de vouloir se maintenir au pouvoir par la force. Ils souhaitent que les mêmes sanctions soient étendues à tout réseau financier maffieux national et international qui permet à ce dernier de disposer des moyens nécessaires pour se maintenir par la force au pouvoir en RDCongo.
Ces mouvements des jeunes congolais reprochent à Joseph Kabila de s’être maintenu au pouvoir au-delà du terme de son second mandat échu le 20 décembre 2016. Ces associations ont organisé plusieurs manifestations publiques contre ce glissement du pouvoir, réprimées par les autorités de Kinshasa qui les accuse de troubler l’ordre public et d’inciter à l’insurrection.
Le non respect des textes, sport national des autorités congolaises
ll convient de rappeler que Joseph Kabila se maintient au pouvoir en vertu d’une décision controversée de la Cour constitutionnelle congolaise, entérinée par l’accord du 31 décembre 2016 entre la majorité et l’opposition sous l’égide des évêques catholiques de la RDCongo. Cet accord prévoyait la nomination d’un premier ministre présenté par l’opposition avec comme mission principale d’organiser les élections avant la fin de l’année 2017. Une échéance qui apparaît aujourd’hui hypothétique à en croire les propos du président Kabila sur l’organisation des élections qui dit n’avoir rien promis à ce sujet.
Son interview accordée à nos confrères allemands du magazine Der Spiegel le mercredi 06 juin dernier, cache mal sa volonté de se maintenir au pouvoir par tous les moyens. Bien plus s’il faut considérer les différents foyers de tension sur le territoire national notamment au Kasai, qui semblent arranger le pouvoir de Kinshasa, ces jeunes ont de bonnes raisons de s’inquiéter pour l’avenir du processus démocratique au pays de Lumumba et de Tshisekedi.
Posted by Faustin Mbusa
GLPIC Advocacy Officer.