Le contexte de l’impunité flagrante en RDC a occasionné la persistance de violences sexuelles généralisée, surtout dans la partie Est en proie à des groupes armés locaux et étrangers.
Selon l’ONG Ushindi-CERES du Sud-Kivu, plus de 91 cas de violences sexuelles ont été enregistrés au cours du deuxième trimestre 2012.
En Province Orientale, la société civile du Dsictruct de la Tshopo a recensé plus de 100 cas de viols en deux mois à Yahuma et Basoko, tout en indiquant que plus de vingt nouveaux cas de violences sexuelles s’enregistrent en moyenne chaque mois dans ces deux territoires.
Au Nord-Kivu, plus de 2500 femmes violées ont été enregistrées en 6 mois par l’ONG Heal Africa entre janvier et juin 2012.
Dand la partie Nord de cette province (Beni, Butembo, Lubero), l’ONG féminine SOFEPADi vient de répertorier 53 cas de violences sexuelles depuis le début de cette année.
Le GLPIC déplore les attaques et menaces récurrentes auxquelles font face les défenseurs des droits de l’Homme qui luttent à leurs risque et péril pour la cessation des violences sexuelles à l’Est de la RDC. C’est, entre autres, les cas de Madame Justine Masika Bihamba et de Madame Kimongo Biruti, toutes deux activistes de la société civile au Nord-Kivu.
Enfin, le GLPIC salue l’engagement de l’Union européenne à travers l’octroi de 20 millions d’euros pour lutter contre les violences sexuelles. Cependant nous tenons à souligner l’importance de s’attaquer aux véritables causes des violences sexuelles dans cette région au-delà de l’assistance humanitaire aux victimes. Comme l’a toujours souligné Guilain Mathe, Directeur de GLPIC, l’éradication des violences sexuelles en RDC passe avant tout par la pacification de l’Est du pays, la fin de l’impunité et la gouvernance démocratique du secteur de sécurité et de la justice.
De quoi donner de la matière à réflexion aux donateurs internationaux.
Posted by Solange Masika,
Responsable Protection de la femme et de l’enfant