A peine une semaine après que le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC ait publié un rapport accablant sur les violations graves des droits de l’homme commis par le M23 en Territoire de Rutshuru, le BCNUDH vient d’éclabousser le gouvernement congolais qui aurait brillé dans les violations graves des droits humains lors de l’opération "likofi" (coup de poing) lancée en 2013 pour lutter contre la criminalité urbaine dans la ville de Kinsahasa.
Tandis que la Direction politique du M23 avait réagi fermement en accusant les Nations unies de manquer de neutralité et de jouer le jeu de Kinshasa que la Force Spéciale de la MONUSCO avait soutenu militairement pour évincer la rébellion du M23 en novembre 2014, le gouvernement congolais avait lui salué ce rapport du BCNUDH qui fragilise davantage l’Ex-rébellion du M23 et ses ambitions politiques.
Cette fois-ci c’est le retournement de la situation. Le nouveau Rapport du BCNUDH accuse la Police Nationale Congolaise de 9 exécutions sommaires et 32 portés disparus lors de l’opération "likofi" visant la neutralisation des jeunes délinquants en ville de Kinshasa. Le lendemain de la publication de ce rapport, le gouvernement congolais, par la bouche du Ministre de l’Intérieur, a déclaré le Directeur du BCNUDH "personna non grata" et décidé de son expulsion sans condition.
Le gouvernement congolais et l’ex-rebellion du M23 seraient-ils tous réfractaires au respect des Droits de l’Homme ? Ou est-ce plutôt la neutralité des rapports de l’ONU sur les violations des Droits de l’Homme qui pose problème ?
Pour lire la version française et anglaise de ce rapport, cliquer dans les liens ci-dessous.
Posted by Guilain Mathé
GLPIC, Director